2011 marque vraiment une explosion des séries américaines ! Un bon paquet de séries vraiment originales avec des sujets très divers : 60s, fantasy, zombies, humains surdoués, Spielberg avec ses aliens et dinos… ! Cool non ? Bien mieux que nos séries françaises ! Alors petit point sur la saison précédente et celle qui commence, avec les séries que j’ai retenue.
2010-2011
Voici un résumé des séries qui ont fait parler d’elles : j’ai intégralement regardé leur 1° saison. Ce n’est donc pas une critique après une bande annonce ou un petit épisode pilote de 40min. Globalement, je suis très satisfait par toutes ces séries là !
Ha ! un détail : les dates sont celles des diffusions américaines et j’ai vu les séries en vostfr, le meilleur moyen de les apprécier pleinement (pour des séries débutantes, les doublages peuvent être inférieures à la qualité réelle).
L’histoire a lieu sur Terre dans notre monde contemporain. Un jour, le shérif Rick Grimes est touché par balle puis se réveille à l’hôpital seul… enfin pas tout à fait. Car il comprend très vite qu’une infection mortelle s’est propagée dans le monde entier et transforme les humains en zombies : ces zombies là sont lents, pas très dangereux individuellement (ils marchent toute la journée d’où “Walking”) mais en groupe ils sont redoutables, surtout affamés ! Très vite, il retrouve 2 survivants puis tout un groupe de survivants. Ensemble ils tentent de s’en sortir !
La série est en fait l’adaptation du comic book éponyme, avec quelques libertés scénaristiques. Et quel sujet osé, transposé dans un média historiquement familial ! Développé par la NBC qui a finalement pris peur, la chaîne AMC en a fait une de ces séries phares ! Si le thème des zombies peut effrayer, la série ne donne pas l’horrifique ou le gore gratuit. Il s’agit vraiment d’une série mature avec des sujets contemporains déguisés dans une lutte pour la survie. Racisme, adultère, confiance, espoir, le retour d’un père absent… sont autant de sujet annexes qui évoluent naturellement dans le scénario. La réalisation et les décors sont aussi des points forts de cette série : les décors apocalyptiques retranscrivent à merveille la désolation et sont cohérents (pas de syndrome “tient je te mets des voitures abandonnées tous les 10m”, mais plutôt “vie figée” et des traces des tentatives d’évacuations). La musique n’est pas en reste, très bien dosée avec de vrais silences utiles. En tant que scientifique, je n’aime pas ces zombies qui “vivent” même vidés de leur sang et décharnés, mais ce serait plus dur d’en faire une histoire aussi longue ^^
Je vous recommande chaudement cette série.
Encore une adaptation, toute aussi osée -même si les romans ont eu un énorme succès-, de la saga fantasy/médiévale Le Trône de fer de George R. R. Martin. Bienvenue, dans le Royaume des Sept Couronnes, où de grandes familles de nobles luttent pour l’accession au Trône de Fer, le trône du royaume. Dans la première saison, on suit principalement la famille Stark, qui apparaissent alors comme les gentils de la série. Seulement, on n’est pas chez les bisounours ! Trahisons et coups bas à la cour, la vengeance d’une famille déchue et exilée, la menace d’une invasion extérieure par le nord, l’hiver qui s’annonce… sont autant de rebondissements et fils rouge qui ponctuent un scénario incroyable, au sens littéral du terme ! Il ne se passe jamais (bon rarement) ce qu’on attendait !
C’est un pur régal ! Non seulement l’histoire génialissime –on comprend le succès des romans– mais aussi les décors mi-réels mi-virtuels à couper le souffle, le jeu d’acteur excellent jusqu’aux enfants, une distribution assez haut de gamme (principalement Sean Bean et Jason Momoa )… La série est mature car elle comprend des femmes dénudées, et des scènes de décapitation/embrochage. Elle n’est donc pas tout public, et du coup devient le meilleur moyen de passer la fin de soirée quand les enfants sont au lit ^^.
On récapitule : un coeur riche provenant d’une saga fantasy à succès, une ganache d’acteur extra fin, le tout avec un enrobage de réalisation et de décors magnifiques et ciselés ! Je n’ai aucun défaut à souligner ! Franchement j’ai été subjugué et tout mon entourage que j’ai initié sont aussi enthousiastes que moi.
Je vous recommande très très chaudement cette série !
Dans cette série contemporaine, les Alphas sont des gens doués de capacités physiques hors du commun, mais non magique ou fantastique. Chaque faculté est explicable scientifiquement –principalement des développements cérébraux différents ou avancés-. On suit alors le Dr Lee Rosen et son groupe d’Alphas. Pour continuer ces travaux sur les Alphas, le Dr Lee Rosen a conclu une sorte d’accord avec le Département de la Défense américain (DoD) : lui et son groupe sont chargés de trouver et recueillir tout Alphas pouvant représenter un danger ou ayant transgressé les lois. Ensuite, ils sont enfermés dans un établissement spécialisé. En face d’eux, s’organise une mouvement extrémiste d’Alphas luttant pour leur reconnaissance et la valorisation de leur droit. Les Alphas sont basiquement cachés et considérés comme des bêtes.
Pour résumer, la série ressemble à un cross-over (mélange) entre X-men et Sanctuary (que je vous conseille au passage), avec un docteur et son groupe d’humain extraordinaire, et la recherche des Alphas contrôlant mal leurs facultés pour leur sécurité et celle d’autrui. On retrouve ainsi la dualité habituelle science/armée, la barrière terrorisme/activisme… et plus classiquement des histoires d’amours bateaux, des ados qui doivent gérer leur transition et leur pouvoir… bref, du déjà vu principalement, le tout remisé autrement. Néanmoins, c’est efficace comme un Sanctuary -voire plus- et le scénario laisse entre-voir une complexification pour la suite, même si on aurait aimé que ce soit déjà présent dans la saison 1.
A voir pour se reposer et rêver aux super capacités que nous n’auront jamais…
Falling Skies est l’une des deux séries événements de Spielberg. La Terre s’est vue envahir par des extra-terrestres qui kidnappent et asservissent les enfants via un “harnais” -sorte d’implant sur la colonne vertébrale- et tuent les autres. Les humains survivants s’organisent, et luttent : ils évoluent en groupe d’une centaine de personnes, dirigés et encadré pas des militaires rescapés ou à la retraite. En face, les « rampants » -en référence à leur façon de marcher- et les « mécas » -des robots guerriers- leur mènent la vie dure. On suit Tom Mason, un professeur d’histoire qui tente de protéger ces deux fils et de récupérer son troisième fils enlevé pas les aliens. Lui et son fils ainé se sont reconvertit dans le bottage de fesse alien et y réussissent plutôt bien.
On retrouve Noah Wyle (l’ex urgentiste John Carter) dans le rôle de Tom Mason et Spielberg aidant, la série a été diffusée en VF moins d’un mois après sa sortie américaine. J’ai donc suivi la fin de la saison en VF, et je dois dire que les doublages sont bons. Moon Bloodgood joue aussi un premier rôle, Anne Glass le médecin du groupe.
A part le sujet très original -pour une série du moins-, et ces deux acteurs, la série manque d’attrait, une fois passé les premiers épisodes. Le principal défaut réside dans les dialogues longs et joués très statiques -donc pas naturel, un peu à la Feux de l’Amour, en champ/contre-champ basique-. Vers la fin de saison, on sent une amélioration mais la série cherche toujours son rythme. On alterne très lent et bagarre éclaire ; certains passages sont lourds et on a parfois envie de baffer les personnages pour leur manque d’action ou d’intelligence. En plus de ça, le scénario souffre de quelques incohérences, notamment la scène de fin complètement WTF!, et d’un effet bisounours qui l’a rend très prévisible. Autre anicroche, les décors qui font pâlent figure à coté de The Walking Dead ! Ca sonne creux, le “truc rouillé placé là, juste pour faire apocalypse”… La fin de la saison donne dans la révélation et laisse présager une saison 2 plus riche, mais au vue de la première… hum
Attendue pour son sujet et le nom Spielberg associé avec, la série déçoit par son scénario prévisible, mal rythmé, et assez mal joué. Pour tout vous dire, je passais assez souvent des passages, tellement on s’en fiche des personnages mal joués, tout ça juste pour faire avancer le scénario principal qui reste le seul intérêt à la série.
2011-2012
J’ai visionné les pilotes (1° épisode) de chacune, ainsi que les trailers ou annonces des prochains épisodes. Toutes ces séries ont commencées fin septembre.
La séries Pan Am surfe sur le vague vintage lancée par Mad Men. Elle met en scène 4 hôtesses de la Pan American World Airways durant l’age d’or de la compagnie, les années 60. Deux sœurs, blondes : l’une quitte son mariage pour s’émanciper dans l’aviation comme sa sœur et devient malgré elle l’égérie de la compagnie tandis que l’autre soit gérer sa sœur nouvelle arrivée et son nouvel emploi d’agent secrète. Les deux autres, brunes : une Canadienne qui couche avec des hommes sans vraiment les connaître, et une sulfureuse brunette ayant été virée et ayant des relations communistes. Ajoutez à ça un pilote fraîchement nommé beau gosse mais dont le cœur est pris, et un co-pilote moins beau et bien plus beauf, et vous obtenez une série féminine et très féministe.
En effet, la série aborde l’émancipation des femmes dans les années 60 (la gaine, le mariage imposé dans les bonnes familles, les femmes agents secrets… ) du point de vue des femmes. La série semble aussi aborder des relations pilotes/hôtesses, mais le sujet -aussi fantasmant soit-il- n’est pas le plus important.
Pan Am a réussi à me faire aimer une série vue par les femmes : son originalité vient dans sa construction. On a un fil rouge basé sur des histoires d’agents secrets, avec autour des histoires de cœurs et d’états d’âme de ces dames, le tout dans l’univers des années 60 américaines, avec la guerre froide, la place de la femme etc . La réalisation est recherchée, les dialogues bien écrits, des acteurs -surtout actrices- qui jouent vraiment bien et des décors qui ajoute encore au charme. Il faut ainsi savoir que la série a eu l’autorisation de reprendre les tenues et logo de la Pan American World Airways.
On pourrait s’attendre à une série insipide surfant le succès Mad Men mais il n’en est rien ! La série tient en haleine, a du rythme et est diablement intéressante même pour un univers féminin. Une série sur des hôtesses l’air : je ne m’attendais absolument pas à autant de suspens pour une histoire qui s’annonçait pleine de banalité et d’esprit bisounours. J’attends la suite !
Dans le monde de Playboy de 1963, il y a le magasine, la Playboy Mansion ainsi que le club Playboy. Un club où se retrouve le gratin de Chicago, notamment Nick Dalton, un bel avocat à succès candidat au poste de procureur. Seulement notre ami rencontre Maureen, la nouvelle Bunny du club. En effet, à peine arrivée, le parrain du coin tente de la violer au club et Maureen le tue accidentellement devant les yeux de Nick. Je ne spoile pas, il s’agit des 5 premières minutes !
Disons le tout de suite, la série se veut engagée féministe. Franchement, l’univers Playboy est plus masculin que féminin -des femmes engagées pour le plaisir des hommes, mêmes si elles ont une autonomie, un salaire… il y a mieux comme exemple. De plus, on suit tout autant Nick Dalton, le beau gosse au passé mafieux et que les filles s’arrachent -tout un cliché à lui tout seul-, que la belle blonde Maureen qui bien plus intelligente que ce que laissent penser les premières minutes. Après, on retrouve des sujets intéressants comme l’homosexualité et le racisme dans les années 60 -oui encore 1960-, le travail de la femme quand le mari travaille aussi, le fait de travailler dans un endroit sulfureux, la mafia, les ambitions et ego des Bunny… oui mais…
… il y a trop de cliché, selon moi. Dans les personnages : Nick Drake tiraillé entre amour et travail, entre ambition et passé, la Bunny ainée marraine des Bunny, aigrie, jalouse des jolies nouvelles dont Maureen qui lui pique son amant, le couple marié au boulot dont le mari n’aime voir sa femme travailler devant lui en vêtements légers et sans alliance, et… c’est tout ! Les autres personnages sont à peine survolés, pour l’instant j’espère ! Autres clichés, les acteurs eux même : Nick Drake joué par Eddie Cibrian -Jesse Cardoza CSI:Miami- a autant d’expression faciale qu’un mannequin de mode et le charisme d’une loutre, Wes Ramsey -Greg dans CSI:Miami encore-qui joue le mari fâché a lui aussi un physique de mannequin et le jeu d’acteur d’une poupée, les méchants tirent la tronche du genre “on est vraiment des gros durs”… seules les femmes relèvent le niveau dont l’actrice principale Amber Heard qui joue Maureen, et la marraine des Bunny.
Ajoutons à tout ça, un rythme et une réalisation classique et déjà vue -Brian Grazer, un des deux réalisateurs de la série, a aussi fait Lie to Me est quelques films de diverse qualité comme Inside Man et Cowboys and Aliens-, la série ne donne pas très envie. Ce qui la sauve, c’est un sujet très original qui peut aboutir à un scénario plus mature, et l’actrice principale, très bien dans son rôle. Du Mad Men like, à surveiller…
Comme Falling skies, Terra Nova était très attendu pour le nom au combien évocateur de Spielberg. Mais il ne faudrait pas trop succomber au champ des sirènes.
Dans Terra Nova, la Terre en 2020 est ravagée par la pollution et la surpopulation : pacificateur d’air, politique stricte du nombre d’enfants, dôme verdoyant pour les nantis… le tableau est gris et crasseux. Un espoir apparaît avec une faille spatio-temporelle créée “par accident” pendant que des scientifiques faisaient joujou avec un collisionneur de particules. C’est une porte sans retour, vers un monde préhistorique, peuplé de dinosaures et désormais de colons venus d’un futur parallèle. On suit alors une famille qui a enfreint la règle de 2 enfants maximum avec une petite fille supplémentaire : pour ça, le père policier a été renvoyé puis emprisonné et la mère médecin s’est débrouillée seule avec 2 ados et une gosse. Un jour, ils sont sélectionnés pour partir sur Terra Nova. Le père s’échappe alors grâce à sa femme et il emporte la petite fille avec lui. Tout va bien, la famille est réunie dans le meilleur des mondes …. heu le meilleur des mondes ?
Le premier épisode est un double épisode (il dure deux fois plus : 1h20) d’une densité énorme, où l’on a eut droit au grand jeu à la Spielberg. Vous vouliez des dinosaures genre gros carnassier ? C’est dedans ! Des raptors, les petites dinos fourbes en meutes ? Présents ! Des militaires omniprésents avec un chef à la Avatar ? Ok ! Des rebelles ? Ok ! Des maladies et de la faune bizarre , Ok ! La famille qui se dispute ? Ok ! Une histoire mystérieuse sur le pourquoi du comment ? Ok ! Là, franchement difficile de faire plus attendu que ça ! Aucunes surprises -le pire étant les enfants qui tombent amoureux dès leur première journée dans le camp- et de l’action tant attendue avec les fameux dinos. Au moins, ce premier épisode est un étalage de ce qui pourra se passer : c’est riche, attrayant mais beaucoup de poncifs du genre. Parmi eux, la famille moderne où chaque personnage est un cliché de notre vie (le père flic absent, la mère boulot, le garçon en pleine ado, la fille intelligente pas douée avec les garçons, la petite fille à protéger et à chérir : ça ratisse large ! Quid de la famille banale à qui il arrive des histoires ?). On note surtout l’absence de sujet mature et plus sérieux : pas de racisme, de questions sur la sexualité, sur l’éthique et que-sais je encore !
Bref, une série familiale avant tout, avec des méchants qui tirent la tronche -mais vraiment la tronche en toutes occasions même entre eux ! et avec un esprit de demeuré enragé !- et des histoires de cœurs, le tout saupoudré d’action quand on veut faire une pause dans le scénario principal. Ultra classique dans la construction (dialogue, scénario, décors…) mais efficace et rythmé, contrairement à Falling Skies, l’autre série estampillée Spielberg. Du divertissement décérébré quoi. Décevant ? Non pas vraiment, mais pas concluant ! Ils ont pris la trame d’une série classique avec un emballage de SF.
Alors Death Valley… comment dire… déjà un scénario loufoque : les zombies, vampires et loups-garous se sont donné rendez-vous à Los Angeles, et on suit des équipes spécialisées de la Police. Plus exactement, une équipe de télé va suivre ces policiers dans leurs taches un peu spéciales. On a donc une réalisation caméra à l’épaule, du reportage de terrain.
En plus de cette originalité, le ton de la série se veut décalé : de l’humour second degré avec du gore, comme pour mieux tourner en dérision les films d’horreurs.
J’ai bien peur qu’il faille attendre quelques épisodes de plus -ils sont courts : 20 min- afin de savoir si l’on est en présence d’un nanard gore, ou d’une série intelligemment drôle.
Ca tombe bien, la série en est à plusieurs épisodes et je vais bientôt les regarder : je mettrai le bilan de ces visionnages